Les cétacés au large des côtes françaises


Neuf espèces de cétacés fréquentent régulièrement les côtes françaises.

  • Le cachalot (physeter macrocephalus) : 12 à 18m pour 15 à 70 tonnes.
Cette espèce est présente dans tous les océans du globe. On le rencontre principalement en Méditerranée au dessus des grandes fosses marines, au niveau de la plaine abyssale et dans les eaux profondes au large des côtes de l'Atlantique.

  • Le dauphin bleu et blanc (stenella coeruleoalba) : 1m80 - 2m70 pour 90 à 150 kg.
C'est un dauphin essentiellement pélagique, vivant habituellement en groupes de 100 à 500 individus. Il est facilement repérable en raison de ses fréquents sauts hors de l'eau, pouvant atteindre 7 mètres de haut. On le rencontre fréquemment en Atlantique dès que l'on s'éloigne du plateau continental, ainsi qu'en Méditerranée principalement dans le sanctuaire Pelagos.

  • Le dauphin commun (delphinus delphis) : 1m70 - 2m40 pour 70 à 110 kg.
C'est un dauphin vivant généralement au large mais pouvant s'approcher des côtes. Les groupes côtiers comportent généralement 10 à 50 individus, alors que les groupes océaniques atteignent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'individus. C'est l'espèce la plus commune en Méditerranée où on le rencontre notamment dans le sanctuaire Pelagos.

  • Le dauphin de Risso (grampus griseus) : 3 à 4m pour 400 à 600 kg.
C'est une espèce principalement hauturière, même si on en voit parfois près des côtes. On le rencontre en Méditerranée dans le bassin nord-occidental, sur le rebord du talus continental.

  • Le globicéphale noir (globicephala melas) : 3m50 - 5m pour 2 à 3 tonnes.
Cette espèce peuple tant les eaux côtières que la haute mer. Pour se nourrir, les globicéphales noirs se rapprochent des côtes en automne jusqu'au début de l'hiver, par groupes de 10 à 30 individus. On le rencontre en Méditerranée au niveau de la plaine abyssale, mais également au large de la Bretagne et dans la Manche.

  • Le grand dauphin (tursiops truncatus) : 2m40 - 3m90 pour 150 à 200 kg.
C'est un dauphin essentiellement côtier bien qu'il puisse être observé au large en grandes formations. Plusieurs groupes de cette espèce fréquentent régulièrement la baie du Mont Saint-Michel, la Bretagne dans l'archipel de Molène, et les abords de l'île de Sein, le Golfe de Gascogne et la Méditerranée entre la Corse et les îles d'Hyères.

  • Le marsouin commun (phocoena phocoena) : 1m40 à 1m60 pour 30 à 90 kg.
C'est une espèce côtière de l'hémisphère nord. On le rencontre régulièrement dans la Manche, parfois dans l'Atlantique au nord du Pertuis charentais et en Méditerranée où sa répartition reste essentiellement liée au courant atlantique.

  • Le petit rorqual (balaenoptera acutorostrata) : 8 à 9m pour 5 à 10 tonnes.
C'est une espèce qui préfère les eaux froides à chaudes tempérées des deux hémisphères. On le rencontre principalement dans l'Atlantique et dans la Manche, rarement en Méditerranée.

  • Le rorqual commun (balaenoptera physalus) : 15 à 20m pour 50 à 70 tonnes.
On le rencontre principalement en Méditerranée au niveau de la plaine abyssale et en mer de Ligure où il vient s'alimenter. C'est, avec le dauphin bleu et blanc, le cétacé emblématique du sanctuaire Pelagos.

Les dauphins ambassadeurs


Les dauphins ambassadeurs sont nommés ainsi en raison de leur tendance à s'approcher des côtes, jusque dans les ports ou sur les plages, et rechercher le contact avec l'homme. Avides de caresses et de jeux, ils s'approchent sans crainte, au point de devenir de véritables vedettes locales.

Actuellement, plusieurs dauphins ambassadeurs fréquentent les eaux françaises.

  • Dony/Randy
Il s'agit d'un grand dauphin (tursiops truncatus) mâle adulte mesurant 2,50 m environ, présentant une entaille de 2 cm environ sur l'avant de son aileron dorsal, due à l'hélice d'un bateau. Il se déplace beaucoup le long du littoral atlantique, avec de nombreux séjours à proximité des côtes bretonnes, et va même parfois jusqu'en Belgique et en Hollande.

L'origine de son nom remonte à 2001. Le dauphin a été aperçu pour la première fois en avril au bout de la péninsule de Dingle dans le Comté du Kerry. C'est à cette période que le dauphin reçoit le surnom de Dony. Ensuite, au fur et à mesure de ses escales, différents surnoms lui seront donnés (Randy, Georges, Flipper, Aka, Moana, Baladin, Leo...). Il est d'usage de baptiser l'animal de son surnom initial, Dony dans le cas présent ; toutefois, le surnom Randy étant celui qui a été retenu par les médias français, il est nommé Dony/Randy en France.

  • Jean-Floch'
Il s'agit d'un grand dauphin (tursiops truncatus) mâle adulte mesurant 2m40 environ, marqué d'une cicatrice au niveau gauche de son rostre, probable conséquence d'un contact avec une hélice, et d'une tâche blanche en arrière de son évent. Il s'est sédentarisé sur le littoral breton et plus particulièrement au Cap Sizun (Finistère).

Ce sont les locaux qui ont surnommé le dauphin ainsi, "Jean-Floch'" leur rappelant "Jean-Louis" une dauphine ambassadrice ayant évolué sur la même zone entre 1976 et 1988.

Jean-Floch' a quitté les côtes bretonnes depuis 2009, il aurait été observé à cette époque en Galice au nord de l'Espagne.

  • Clet
Ce grand dauphin (tursiops truncatus) avait été observé parmi la bande de l'Île de Sein jusqu'en 2008. Et depuis mai 2009 il est régulièrement remarqué, dans le secteur d'Audierne, par les pêcheurs, les kayakistes ou les surfers. Plus petit que Jean Floc'h ou même que Dony-Randy, sa taille dépasse néanmoins les 2 mètres. Mais c'est le sommet profondément entaillé (en forme de U) de son aileron qui permet de l'identifier sans hésitation. Quelques marques d'hélice sur ses flancs indiquent qu'il fréquente assidûment les embases.

A l'automne 2011, après avoir disparu des eaux de la mer d'Iroise depuis quelques semaines, Clet a été aperçu dans le comté du Devon au sud-ouest de l'Angleterre, où il a passé un long moment à côtoyer des nageurs qui se sont mis à l'eau pour l'approcher.

  • Wifi
Il s'agit d'un grand dauphin (tursiops truncatus) mâle adulte, observé entre 2007 et février 2012 sur le littoral breton, au large des côtes du Trégor. Il présente une petite entaille à la base de son aileron dorsal. Il était parfois accompagné d'un autre dauphin, vraisemblablement une femelle.

Il tient son nom du fait qu'il restait en contact permanent avec une bouée perdue en mer. 

© 2010-2023. Sabrina D. - Cétacés OnlineDernière mise à jour le vendredi 19 mai 2023